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Un deuxième texte clôt le spectacle :

 

"Des automnes

D’insolentes franchises à qui veut bien l’entendre.

D’innocentes années à trébucher avec

D’accroches cœurs aussi frêles immergés de saphirs,

Que le temps bonifie à mesure que nous sommes.

 

Des hivers

A marcher sur ses ailes en armure incommode,

Carapace fidèle de nos peurs intrépides.

A se frotter aux traces de nos mères Cadum,

Nous aurions pu cent fois nous égarer sans fin.

 

Des printemps

Pour savoir composer avec ses messes basses,

Jouer à se connaître du fond de sa mémoire,

Apprivoiser l’ami, animal inconscient,

Griffant nos caracos afin de se détendre.

 

Des étés

Pour faire de sa poussière, un doudou silencieux,

Un paysage lunaire ou une rose des sables,

Se laisser reposer sur de lisses galets,

Et vivre à pleins poumons, comme un poisson sans eau."

Michèle Petor

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